C’est sur un territoire bordé au nord par une colline crayeuse relativement élevée, et au sud par la zone humide formée par la Sensée et ses étangs que les premiers habitants de Féchain trouvèrent tout ce qu’il leur était nécessaire pour s’installer : de l’eau, du bois, du gibier, du poisson, et des silex indispensables à la confection des outils.
Des générations se sont succédé sur le territoire du XLe siècle av. J.-C. au VIIe siècle av. J.-C. (fin de l’âge du bronze). Elles y ont laissé plusieurs mégalithes, malheureusement détruits lors de la Première Guerre mondiale. Des traces subsistent néanmoins avec notamment le polissoir, découvert en 1968. Voilà probablement pourquoi Féchain s’appelait autrefois Felshen (nom d’origine germanique signifiant la pierre).
De petites fermes gauloises furent érigées à Féchain lors du second âge du fer (entre le XVIe siècle av. J.-C. et le IXe siècle av. J.-C.). Plusieurs tombeaux gaulois atrébates datant du Haut empire romain (entre le Ie siècle et le IIIe siècle) ont également été découverts sur le territoire.
De 400 à l’an mil, les rois francs mérovingiens, puis carolingiens administrent leur royaume en le divisant en comtés. La rive gauche de la Sensée fait alors partie du comté d’Ostrevant . La rive sud est répartie entre le comté d’Artois et le comté du Cambrésis.
De 879 à 884, les vikings pillent la région. Ils reviendront régulièrement jusqu’à la fin du IXe siècle. En 881, ils incendient Cambrai, Arras et tous les monastères de la Scarpe. Louis III, tente en vain de les arrêter en fortifiant le site de l’ancienne forteresse gauloise d’Etrun-Paillencourt.
Au XIIe siècle, le territoire de Féchain est très morcelé. Ainsi, quatre maisons fortes sont le siège de seigneuries éclissées d’ensembles anciens plus vastes. En outre, la seigneurie de Féchain possède un château qui se trouve au centre du village. Son existence est attestée au XVIIe siècle (notamment dans une gouache des albums de Croÿ), mais il disparait totalement vers 1845. Féchain est alors divisé en plusieurs fiefs relevant de juridictions différentes : le comté de Hainaut, le comté d’Artois et l’évêché de Cambrai.
Sur le plan religieux, Féchain, qui sera par la suite érigé en paroisse indépendante, n’est en 1128 qu’une dépendance de Fressain.
C’est à cette époque que la première mention du village apparait dans les textes, dès 1154, dans le cartulaire de l’abbaye de Vicoigne, sous la forme Fechen. D’autres appellations apparaissent dans les siècle suivants : Fecen (en 1161, dans des titres de l’abbaye Saint-Aubert de Cambrai), Fechaing, Feschen ou encore Fecaing.
En 1200, les anglais détruisent la ville.
En 1230, Hugues de Waziers, seigneur de Féchain, prend le nom de sa terre et se fait appeler Hugo de Fécang.
Les guerres du XVe siècle et du XVIe siècle ruinent à leur tour toute la région. En 1521, François Ier dévaste Bouchain et ses environs.
En 1629, Féchain est administré par Maximilien de Sainte Aldegonde, gouverneur de Bouchain.
De 1659 à 1748, Antoine Hyacinthe de Blondel Drouhot est le seigneur de Féchain et du Barlet et ses armes, armorial de sable à la bande d’or, sont toujours celles de la commune.
En 1705, la ville est détruite par un ouragan.
Le fils d’Antoine, Louis Hyacinthe de Blondel, baron de Drouhot et seigneur de Féchain s’exile à Tournai lors de la révolution française.
Au printemps 1834 Féchain connait une épidémie de choléra.
Dans la nuit du 24 juin 1900 au 25 juin 1900, l’église Saint-Vaast est atteinte par la foudre et, malgré les efforts des paroissiens, brüle entièrement.
Les conséquences de la Première Guerre mondiale sont encore plus graves puisque la commune est détruite à 80%, ce qui lui vaut d’être décorée de la Croix de guerre avec citation à l’Ordre de l’armée.